Cécile Le Dréau sur Fables against Racism – Le racisme nait de la peur de l’inconnu

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Par Milena Rampoldi, ProMosaik. 
Le prochain entretien sur le projet de ProMosaik Fables against Racism on l’a conduit avec la traductrice du français Cécile Le Dréau
On a parlé de l’importance de la lutte contre le racisme, de l’importance d’apprendre l’antiracisme des enfants, et sur la situation du racisme en France.
 
 
 
 
 
Pourquoi est-ce que vous avez décidé de participer au projet de ProMosaik Fables against Racism ?
 
J’ai décidé de participer à ce projet pour une raison principale évidente, les valeurs transmises à travers ce projet et qui correspondent exactement à celles que ma famille et mon éducation m’ont  inculquées et continuent de me transmettre. Le respect, la paix, l’entente, l’altruisme. .. mais, ce qui m’a fait prendre la décision, c’est le pays d’origine de cette association, régulièrement frappée par la haine, comme d’autres, malheureusement. Alors, j’ai aussi trouvé l’initiative très courageuse.
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Comment on peut apprendre à être un peu moins racistes, en imitant les enfants ?
 
Je pense que si les enfants en viennent à être raciste, c’est par pure mimétisme. S’ils le sont, c’est qu’ils reproduisent ce qu’ils ont vu ou entendu. On ne naît pas méchant ou raciste. On le devient. Les enfants sont innocents et naïfs parce qu’ils n’ont pas encore d’expérience. Nous sommes méfiants suite à une mauvaise expérience. Il faut donc promouvoir autour de nous l’innocence et la capacité à voir comme les enfants. C’est à dire, sans préjugés parce qu’on ne connait pas. 
 
 
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Quelles sont les formes les plus évidentes du racisme en France en cette époque ?
 
Le racisme nait de la peur de l’inconnu.  Toutes personnes différentes, de par leurs religions, leurs origines, leurs croyances, leurs penchants. .. souffrent de racisme. Il n’y a malheureusement plus besoin de beaucoup pour entendre une violence verbale se répandre avec facilité et partout. 
 
Comment est-ce que la traduction peut promouvoir le dialogue interculturel ?
 
Lorsqu’on traduit, on traduit une idée de façon à ce qu’elle ait un sens dans la culture de la langue vers laquelle le traducteur traduit. Il faut donc à la fois transmettre l’idée tout en étant objectif. Le rôle du traducteur permet que cette idée traverse l’espace géographique mais aussi temporel.  Plus des valeurs seront traduites, plus elles seront diffusées, lues et deviendront intemporelles. Tout en promouvant l’ouverture d’esprit. 
 
Pourquoi l’école apartheid ne permet pas aux enfants de croitre comme partie de notre société multiculturelle ?
 
Tout empêchement de croître et de grandir dans une société est dû à une peur et à une soif de pouvoir. Le pouvoir intervient malheureusement dans l’éducation et même s’il s’avère nécessaire pour s’assurer que tous les professeurs abordent les questions fondamentales de notre société dans leur ensemble, il ne peut pas restreindre certains débats et ainsi, exclure.  A force de catégoriser dans le but d’inclure, on crée des ghettos dont la conséquence est l’exclusion. 

 

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